XIVe Dimanche du temps ordinaire
Dimanche 9 juillet 2023
Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (11, 25-30)
En ce temps-là,
Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père ;
personne ne connaît le Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et celui à qui le Fils veut le révéler.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
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L’Église doit commencer par s’évangéliser elle-même
Se mettre à l'écoute de la "Magna Carta", la Charte fondamentale de l'évangélisation dans le monde contemporain qu'est l'exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi de saint Paul VI signée le 8 décembre 1975, tel est le souhait ce mercredi du Souverain pontife.
En effet, pour le Pape, l'évangélisation apparaît comme plus qu'une simple transmission doctrinale et morale: elle est avant tout «témoignage de la rencontre personnelle avec Jésus-Christ, Verbe incarné en qui le salut s'est accompli».
Ainsi, selon François, le témoignage du Christ est en même temps «le premier moyen d'évangélisation» et «la condition essentielle de son efficacité», pour que l'annonce de l'Évangile soit féconde.
Une foi professée qui transforme
Le Pape a ainsi rappelé que le témoignage comprend aussi «la foi professée», c'est-à-dire l'adhésion convaincue et manifeste à Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui par amour nous a créés et rachetés. «Une foi qui nous transforme, qui transforme nos relations, les critères et les valeurs qui déterminent nos choix. Le témoignage est donc indissociable de la cohérence entre ce que l'on croit et ce que l'on annonce», a-t-il ajouté, interpellant les fidèles sur trois questions formulées par Paul VI: «Croyez-vous vraiment à ce que vous annoncez? Vivez-vous ce que vous croyez? Prêchez-vous vraiment ce que vous vivez?»
L'hypocrisie, contraire du témoignage
«On n'est pas crédible en disant simplement une doctrine ou une idéologie, non. Une personne est crédible si elle a une harmonie entre ce qu'elle croit et ce qu'elle vit. Tant de chrétiens disent seulement qu'ils croient, mais vivent autre chose, comme s'ils ne croyaient pas. C'est de l'hypocrisie. Le contraire du témoignage, c'est l'hypocrisie. Combien de fois avons-nous entendu "ah, celui-là qui va à la messe tous les dimanches, et qui vit ainsi, ainsi, ainsi": c'est vrai, c'est le contre-témoignage», a développé le Pape en improvisant.
Faire confiance à l'Esprit Saint pour aller au-delà
Le Souverain pontife de conseiller pour y répondre de prendre le risque, même déstabilisant, de chercher, en faisant pleinement confiance à l'action de l'Esprit Saint qui agit en chacun, poussant toujours à aller au-delà: au-delà de nos frontières, au-delà de nos barrières, au-delà de nos limites, quelles qu'elles soient.
En ce sens, témoigner d'une vie chrétienne implique un chemin de sainteté, qui n'est pas réservée à quelques-uns. Paul VI enseignait «que le zèle pour l'évangélisation jaillit de la sainteté de vie», alimentée par la prière et surtout par l'amour de l'Eucharistie.
Une Église qui dialogue avec le monde contemporain
Nous devons donc être conscients que les destinataires de l'évangélisation ne sont pas seulement les autres, ceux qui professent d'autres confessions ou qui n'en professent aucune, mais aussi nous-mêmes. Ainsi pour rendre ce témoignage, l'Église en tant que telle doit aussi commencer «par s’évangéliser elle-même», a exhorté François.
«Une Église qui s'évangélise pour évangéliser est une Église qui, guidée par l'Esprit Saint, est appelée à parcourir un chemin exigeant de conversion et de renouvellement», a-t-il développant, relevant une capacité de changer les manières de comprendre et de vivre sa présence évangélisatrice dans l'histoire, en évitant de se réfugier dans les zones protégées par la logique du "on a toujours fait comme ça". «Ce sont des refuges qui rendent l'Église malade. L'Église doit aller de l'avant, doit grandir continuellement pour rester jeune», a encore soutenu François.
L'Esprit Saint, protagoniste de l'évangélisation
«Une Église qui dialogue avec le monde contemporain, qui tisse des relations fraternelles, qui génère des espaces de rencontre, en mettant en œuvre de bonnes pratiques d'hospitalité, d'accueil, de reconnaissance et d'intégration de l'autre et de l'altérité, et qui prend soin de la maison commune qu'est la création», a enfin souhaité le Saint-Père, précisant sa pensée «d'une Église qui dialogue avec le monde contemporain, mais qui rencontre le Seigneur tous les jours, qui dialogue avec le Seigneur et qui laisse entrer l'Esprit Saint, protagoniste de l'évangélisation».
«Sans l'Esprit Saint, nous ne pourrions que faire de la publicité pour l'Église, pas évangéliser. C'est l'Esprit Saint en nous qui nous pousse à l'évangélisation et c'est la vraie liberté des enfants de Dieu», a détaillé le Pape, invitant à lire ou à relire l’exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi, que lui-même, «lit souvent», parce qu'«elle est le chef-d'œuvre de saint Paul VI, l'héritage qu'il nous a laissé pour évangéliser», a reconnu le Pape.
Source : Vatican News