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XXVI dimanche du temps ordinaire

dimanche 29 septembre 2024

Le Pape invite à être la « bonne odeur du Christ »

Le Saint-Père poursuit le cycle de catéchèses sur l’Esprit Saint, s’intéressant cette fois-ci à son rôle lors du baptême du Christ dans le Jourdain. « Toute la Trinité s’est donnée rendez-vous (…) sur les rives du Jourdain », a-t-il décrit. Le Père est présent par la voix, l’Esprit Saint descend sous la forme d’une colombe, et «il y a celui que le Père proclame son Fils bien-aimé », faisant de cet événement « un moment fondamental de la Révélation et de l’histoire du salut ».
De l'Ancien au Nouveau Testament
Jésus est en effet consacré comme « Roi, Prophète et Prêtre » comme ces personnages étaient oints avec de l’huile parfumée dans l’Ancien Testament. « Dans le cas du Christ, a précisé François, à la place de l’huile réelle, il y a l’huile spirituelle qui est dans l’Esprit Saint, à la place du symbole, il y a la réalité ». En étant ainsi oint, Jésus, certes déjà empli de l’Esprit Saint depuis son Incarnation, « reçoit la plénitude du don de l’Esprit pour sa mission que, comme tête, il communiquera à son corps qui est l’Église ». Le Pape a alors rappelé que le terme de « chrétien », en hébreu et en grec, signifie « oint », les chrétiens signifiant par extension « oints à l’image du Christ », comme l’expliquèrent les Pères.
La filiation entre l’Ancien et le Nouveau Testament est ainsi avérée : l’huile parfumée du souverain prêtre Aaron est devenue « une réalité spirituelle et mystique dans le Christ et dans l’Église ». « Le Christ est la tête, notre Prêtre Suprême, l’Esprit Saint est l’huile parfumée et l’Église est le corps du Christ dans lequel il se diffuse », a décrit l’évêque de Rome.
Chaque baptisé doit répandre le parfum de l'Esprit Saint
Quelle leçon en tirer ? s’est interrogé le Saint-Père. L’Esprit Saint est symbolisé par l’huile. Or, depuis saint Paul, lorsque l’huile est appliquée sur chaque baptisé, nous devenons « parfum », et une « personne qui vit avec joie son onction, parfume l’Église, parfume la communauté, parfume la famille avec ce parfum spirituel » a-t-il poursuivi.
Mais ce n’est pas toujours le cas, les chrétiens répandant parfois « la mauvaise odeur de leur péché », a-t-il regretté. François a mis alors en garde contre le péché qui nous éloigne de Jésus, qui nous transforme en mauvaise huile, et contre « le diable qui entre dans les poches ». Notre engagement à être « la bonne odeur du Christ dans le monde » qui émane des « fruits de l’Esprit », qui sont «amours, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » comme saint Paul l’écrivit aux Galates, ne doit donc pas être oublié.
« Qu'il est beau de rencontrer, s’est enfin exclamé François, une personne qui a de l’amour, une personne joyeuse, une personne qui crée la paix, une personne magnanime, une personne bienveillante qui accueille tout le monde, une personne bonne », qui soit aussi « fidèle », « douce », « qui ne soit pas orgueilleuse ». C’est ainsi que l’on sentira le parfum de l’Esprit Saint. (...)

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